Lorsque l’on traverse une période de difficultés financières, les solutions de crédit à la consommation peuvent paraître séduisantes.
Les procédures simplifiées et les campagnes publicitaires peuvent amener à se poser sérieusement la question.
Dans quels contextes cela peut-il représenter effectivement une solution pertinente ? Au contraire, dans quel cas le crédit à la consommation peut être une fausse bonne idée?
Éléments de réponse.
Comment faire une demande de prêt ?
Les crédits à la consommation présentent certaines caractéristiques identiques aux crédits habituels (crédit immobilier, crédit auto, etc), mais sont octroyés sans objet particulier, permettant ainsi de financer tout type de dépense par un apport de trésorerie.
Une procédure simplifiée
A la suite du dépôt d’une demande de crédit à la consommation, l’accord de principe est apporté le cas échéant par l’organisme financier dans des délais très brefs. Vient ensuite le moment de la production des justificatifs demandés, permettant la signature du crédit et le déblocage des fonds, 7 jours plus tard. Ensuite, pour mettre fin à votre contrat de prêt, vous pouvez rembourser la totalité des intérêts et capital restant dû.
Mais attention, comme cela réduit le montant des intérêts initialement prévus par l’organisme financier, cela peut s’accompagner d’une indemnité à son profit.
Une protection apportée à l’emprunteur
En tant qu’emprunteur, vous bénéficiez d’une protection particulière, prévue par le code de la consommation. Il s’agit notamment de vous garantir une information complète et une possibilité de rétractation. Veillez à bien profiter de ces dispositifs pensés pour vous !
La protection passe par plusieurs dispositifs tels qu’une fiche d’information synthétique dite « fiche d’information précontractuelle » notamment les frais, les assurances ou encore les conditions du remboursement anticipé, afin de pouvoir comparer facilement plusieurs propositions de prêt.
Elle passe aussi par des délais visant à protéger vos intérêts personnels. Le principal est le délai de 14 jours durant lesquels vous pouvez vous rétracter, renoncer à votre contrat de prêt. Il court à compter de la signature du contrat et se poursuit même si le versement a été effectué sur votre compte bancaire.
Les éléments à bien étudier avant de demander un crédit
Vous avez bien étudié la situation et vous souhaitez recourir à cette solution de financement ? Voici quelques éléments à ne pas négliger avant d’avancer.
Préparer sa demande de crédit
Un crédit est octroyé à plusieurs conditions et notamment la première d’entre elles ; la condition de ressources. Vous pouvez d’ores et déjà vous préparer. Les documents qui vous seront très probablement demandés sont vos 3 dernières fiches de paie, votre dernier avis d’impôt sur le revenu ainsi que les trois derniers relevés de compte bancaire.
Un autre critère vient habituellement conditionner l’octroi de votre prêt : votre taux d’endettement. Le taux d’endettement c’est la part en pourcentage des charges (loyer, remboursements de crédits en cours) par rapport à vos ressources. Il est communément admis que l’endettement ne doit pas excéder un tiers de votre revenu, soit 33% environ. Ainsi de chez vous il est possible de faire le calcul en vue de préparer votre demande et bien vérifier que vous respectez ce critère. Si la somme de vos charges actuelles, en y ajoutant les remboursements du nouveau crédit souhaité, ne dépasse pas cette proportion, alors vous êtes a priori éligible pour contracter ce nouveau prêt.
Bien vérifier le coût du crédit
L’argent n’est jamais gratuit. Tout prêt contracté doit bien sûr être remboursé. Mais en plus du « principal », le crédit dont vous souhaitez bénéficier s’accompagne de frais, qu’il ne faut pas négliger dans votre réflexion préalable. Il y a d’abord le « taux » du prêt qui détermine le montant des intérêts, il peut aussi y avoir des frais de dossier ou encore la souscription à une assurance-décès.
Pour assurer une bonne lisibilité du coût global du crédit, le prêteur est désormais obligé de tout résumer pour votre bonne information, sous un taux global appelé « taux annuel effectif global » (TAEG). L’offre émise par la banque est valable durant quinze jours, le temps pour vous de comparer les différents TAEG proposés dans les propositions reçues.